Lorsque l’on évoque la responsabilité sociale des entreprises (ou RSE), on pense souvent aux actions menées par les grands groupes, ou encore à des formes spécifiques d’entreprises telles que les SCOP ou les ETI.
Mais la RSE concerne aussi les PME. Ces dernières peuvent, à leur échelle, peuvent adapter leurs pratiques et orienter leurs activités pour poursuivre des objectifs autres que commerciaux : le développement durable, le bien-être au travail… Pourtant, selon une étude menée en 2021, seules 24% des TPE et PME se seraient dotées d’une réelle stratégie RSE.
La RSE, qu’est-ce que c’est ?
La responsabilité sociale des entreprises est définie par la Commission Européenne comme étant « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ». En dehors de cette définition très large et plutôt vague, il n’existe pas de définition juridique de la RSE. Autrement dit, chaque entreprise doit définir sa manière de faire de la RSE et le faire savoir.
Il existe bien une norme internationale en matière de RSE, la norme ISO 26000:2010. Mais cette dernière n’est pas certifiante. Elle n’est qu’un ensemble de lignes directrices, et non d’exigences contraignantes.
Comment intégrer la RSE dans le fonctionnement d’une PME ?
La politique RSE d’une entreprise peut toucher tous les aspects de cette dernière : les ressources humaines, la logistique, la communication, le financement… Elle doit être rattachée à sa stratégie et impliquer au maximum tous les salariés en les tiers, en les sensibilisant et en les formant.
L’idéal pour un dirigeant est de nommer une personne responsable de la RSE. Cette personne sera en charge d’identifier les axes sur lesquels l’entreprise pourrait améliorer son impact.
Il peut également être intéressant pour une entreprise d’utiliser la RSE comme un levier d’optimisation afin d’améliorer les problématiques qu’elle rencontre au quotidien. Quelques exemples simples peuvent illustrer la mise en application de ces actions. En cas de problèmes de recrutement, les premières mesures en terme de RSE pourraient concerner les ressources humaines. Dans le cadre d’une activité industrielle, une politique de réduction de consommation énergétique pourrait par exemple être une priorité. Enfin, investir dans une problématique locale impactant fortement les habitants des environs (le financement du sport, l’accès à la formation, la lutte contre la précarité…) peut être un outil marketing particulièrement performant.
La personne en charge de la RSE au sein de l’entreprise devra veiller à la mise en place de nouveaux process, au reporting, et à la communication sur les nouveaux défis relevés, aussi bien en interne que vers l’extérieur.
Le ou la responsable des ressources humaines peut également jouer un rôle prédominant. La qualité de vie au travail et le bien-être des salariés fait pleinement partie de la RSE : l’intégration de travailleurs porteurs de handicap, la possibilité donnée à des employés de mener des projets humanitaires avec l’aide de leur entreprise, l’adaptation de la logistique afin de rendre moins pénible le travail des employés, mais également la mise en place de postes de travail agréables, lumineux, confortables…Sujet particulièrement d’actualité, la mise en place du télétravail peut rendre plus facile la vie de certains salariés, en leur permettant de conjuguer au mieux vie privée et vie professionnelle.
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Contactez-nousComment une PME peut-elle améliorer sa RSE environnementale ?
Un bon indicateur (mais pas le seul) pour mesurer la RSE environnementale d’une entreprise est l’évolution du bilan carbone (de l’entreprise, de la production d’un produit en particulier…). Pour améliorer l’impact environnemental, un dirigeant peut jouer sur trois volets : les transports, l’énergie et la gestion des déchets.
Concernant le transport, l’entreprise peut lorsque cela est possible faire appel à des moyens de transport ou de livraison plus écologiques, par vélos cargo, en investissant dans une flotte de véhicules électriques… Le choix des bâtiments, leur isolation, leur éloignement des salariés, clients et fournisseurs, l’accès ou non en transports en commun, aura aussi un impact sur le bilan carbone, tant il induira ou non déplacements et transports.
Les salariés peuvent eux aussi être incités financièrement à prendre les transports en commun, à adapter leurs plannings pour favoriser le co-voiturage.
Sur le volet énergétique, certains opérateurs proposent de privilégier les énergies renouvelables, ou offrent même la possibilité aux entreprises de produire leur propre électricité en installant des panneaux solaires sur leurs installations par exemple.
Comment une PME peut-elle améliorer sa RSE sociétale ?
La principale marge de manoeuvre en la matière pour une entreprise est d’identifier dans sa supply chain les acteurs qui ne seraient pas respectueux de ses valeurs, en France comme à l’étranger. L’image de marque d’une PME peut se trouver fortement impactée par le choix de ses partenaires. De manière générale, opter pour des circuits courts est toujours une bonne option. En plus de limiter l’impact écologique, cela favorise l’emploi localement, chez la société comme chez ses fournisseurs.
Localement, un dirigeant peut également proposer les services de son entreprise à des fins philanthropiques. Il doit Identifier les causes qu’il souhaite accompagner, les compétences ou les actifs qu’il peut offrir sans mettre en difficulté son activité. Certaines associations ont développé des offres pour permettre aux acteurs du secteur privé de faciliter leurs investissements matériels et financiers dans leurs projets.