Vendre son entreprise nécessite généralement entre 6 et 12 mois. À partir d’une certaine taille, il est fortement recommandé de se faire accompagner par un conseil financier afin d’optimiser les paramètres de son opération. Les process de cession sont de plus en plus structurés et demandent de respecter certaines règles. Une forte préparation diminuera le temps d’exécution et un calendrier dynamique et rythmé permettra d’augmenter la concurrence et les chances de réussite.
Première étape : la préparation de l’opération
Cette première phase de préparation est particulièrement importante et nécessite plus ou moins de temps selon la taille et la complexité de l’entreprise. Elle permet au dirigeant avec l’aide de ses conseils de définir les objectifs de l’opération (valorisation, montage et structuration cible) et de préparer la documentation support. Les principaux travaux sont les suivants :
- rédiger un document de présentation exhaustif de la société (le Mémorandum d’Information) détaillant son modèle économique, ses performances financières et son plan de développement
- définir une liste d’acquéreurs potentiels (acteurs industriels et/ou financiers)
- réaliser des audits (financier, juridique), le cas échéant
Cette période doit permettre d’identifier les points sensibles, définir une thèse d’investissement et être en capacité de fournir aux candidats une information complète facilitant la lecture du dossier.
Deuxième étape : la commercialisation
La phase de commercialisation se découpe en deux périodes et a pour objectif de mettre en concurrence les candidats acquéreurs.
Suite à la signature d’un accord de confidentialité, les candidats reçoivent les documents de présentation de la société et des rencontres avec le management pourront être organisées. Au terme de cette première période de consultation, les candidats devront marquer leur intérêt dans une lettre d’offre indicative (LOI), comprenant notamment une première valorisation de la société cible. Post réception de ces marques d’intérêt, le vendeur devra sélectionner un nombre limité de candidats (trois ou quatre maximum) habilités à poursuivre le process.
Les candidats sélectionnés auront alors accès à un niveau d’informations supplémentaire avec l’ouverture d’une dataroom afin de réaliser leurs audits. Des rencontres supplémentaires avec le management pourront être organisées ainsi que des visites de site. Le cabinet d’avocat côté vendeur transmettra un projet de documentation juridique de cession. Les candidats pourront alors remettre une offre engageante et leurs mark-ups sur la documentation juridique. En fonction de ces offres, le vendeur sélectionnera le futur repreneur.
Troisième et dernière étape : les négociations finales
Cette dernière phase de négociation permet de finaliser la documentation juridique et de valider les conditions finales de l’opération. Elle permet également de lever les dernières conditions suspensives comme par exemple la Loi Hamon, qui oblige le vendeur à informer ses salariés.