Chaque jour, les femmes et les hommes à la tête de leur entreprise sont confrontés à des enjeux importants, tant économiques que technologiques et écologiques. Dans un monde qui va de plus en plus vite, on leur demande de prévoir l’imprévisible. Face à ce défi, il n’existe pas de solutions magiques mais quelques conseils de base peuvent contribuer à mieux gérer les différentes phases de la vie de l’entreprise, de sa création à sa cession éventuelle.
1. Savoir avant tout bien s’entourer
Le dirigeant de PME en tant qu’homme-orchestre joue un rôle central dans la bonne gestion de son entreprise. A ce titre, le développement de son activité passe obligatoirement par sa capacité à bien savoir s’entourer en recrutant des collaborateurs adaptés à ses besoins et à ses attentes.
Il est à souligner que l’importance d’un recrutement est souvent sous-estimée et que le temps consacré à la recherche d’un nouveau collaborateur est bien trop fréquemment limité à quelques heures. A titre de comparaison, rien à voir avec la gestion d’un projet qui peut monopoliser plusieurs mois. Et pourtant, les conséquences d’un recrutement raté peuvent être très préjudiciables pour une PME : perte de temps du dirigeant, désorganisation du reste de l’équipe, décrédibilisation face à ses clients, etc ..
Il faut donc considérer le recrutement d’un collaborateur comme un réel investissement. Au-delà du support potentiel d’un chasseur de tête, le dirigeant doit consacrer « suffisamment » de temps d’abord pour préparer précisément ses attentes, ensuite pour échanger avec le ou les personnes sélectionnées et enfin pour accompagner le nouveau collaborateur dans son intégration et dans son développement. Le manque de disponibilité dédiée à cet enjeu majeur est le principal écueil pour tout dirigeant de PME. Ce dernier doit éviter à tout prix de faire un choix par défaut ou dans la précipitation, les conséquences négatives peuvent être lourdes et longues à corriger.
En résumé, la réussite et la pérennité d’une PME reposent en tout premier lieu sur la qualité de ses équipes et donc de la capacité de son dirigeant à attirer des talents. Un challenge que ce dernier doit mettre en tête de ses priorités. Former et motiver ses collaborateurs est une seconde phase également primordiale pour permettre d’assurer un développement rapide et durable de son entreprise. Ces conseils élémentaires sont d’autant plus valables que le marché de l’emploi est tendu.
2. Gérer de près ses réserves de cash
Bien évidemment, une multitude de causes peuvent pénaliser la trésorerie de l’entreprise : des surstocks, un carnet de commande insuffisant, des investissements importants, etc .. La situation de « free cash flow » doit donc être pilotée avec beaucoup d’attention, surtout en phase de démarrage avec peu de réserves de trésorerie et par la suite en phase de croissance rapide monopolisant une sortie accélérée de cash. Des solutions financières (emprunts, lignes de crédit, etc…) existent mais celles-ci sont à mettre en œuvre en fonction de la situation bilantielle de chaque entreprise.
Un point de vigilance qui concerne tous les dirigeants de PME est le suivi régulier de la balance client. De nombreuses défaillances sont liées à l’effet d’un non-paiement ou d’un retard significatif de l’un de leurs clients majeurs. Ce point est tout particulièrement à contrôler en période de forte inflation et d’incertitude, la situation de cash pouvant se dégrader très rapidement.
La réserve de cash est le moteur de toute croissance. Une bonne anticipation de ses ressources et de ses besoins financiers (dépenses courantes opérationnelles, investissements à court et moyen terme) est donc clé pour assurer le développement de l’activité.
Besoin d'un accompagnement pour développer votre PME ?
Contactez-nous3. Mener une démarche continue d’innovation
Une PME qui n’innove pas peut se maintenir sur son marché mais prend un risque important de perdre de la valeur à terme. Bien évidemment, certains marchés de haute technologie nécessitent un investissement en innovation plus soutenu mais peu de secteurs d’activité sont exonérés de lancer une démarche continue d’innovation. Nouveaux produits, rénovation de gamme, nouveaux services, les pistes sont nombreuses.
Charge au dirigeant de PME d’insuffler à ses collaborateurs un esprit d’innovation et d’avoir recours à des experts externes pour des projets plus complexes. Le partenariat avec des start-up peut être aussi une piste, même pour une PME aux ressources limitées.
Toute PME ne doit pas oublier que la satisfaction client doit être au centre de sa stratégie de développement. L’innovation est dans tous les cas un levier de valorisation interne et externe.
4. Inscrire l’entreprise dans une politique de responsabilité sociétale des entreprises (RSE)
Il est désormais incontournable pour toute entreprise, quelle que soit sa taille, de s’inscrire dans une politique durable de RSE. Renforcer l’attractivité pour des candidats externes , répondre aux fortes attentes de ses clients, valoriser l’entreprise au sein de son écosystème… Les raisons sont multiples.
Cette démarche doit se traduire par des actions concrètes en matière sociale, environnementale et sociétale. A titre d’exemple, de plus en plus d’entreprises se sont engagées dans un programme drastique de réduction de CO2 et un engagement d’être « Carbon neutre » entre 2030 et 2040. De nombreux organismes indépendants (Ecovadis , Afnor, Ecocert, etc.) sont désormais en place pour mesurer les performances des entreprises et éviter autant que possible les dérives passées d’un « greenwashing ».
Le dirigeant de PME doit être le garant de cette politique RSE. A ce titre, il doit mettre en œuvre les ressources humaines et les moyens financiers pour accélérer le déploiement de plans d’actions concrets. Cette démarche représente en général un surcoût à court terme mais un bénéfice concurrentiel à plus long terme. Le développement durable peut être aussi un moteur d’efficience globale.
5. Préparer l’avenir et la transmission de son patrimoine
Sauf dans de rares cas où la cession est prévue dès l’origine, la démarche de vente est un long cheminement pour les femmes ou les hommes à la tête d’une PME. Difficile en effet d’envisager de céder son entreprise après y avoir consacré un investissement personnel et financier de plusieurs années. Le support d’un conseil externe est fortement recommandable pour accompagner cet acte majeur de la vie de l’entreprise. Identifier les attentes du dirigeant, valoriser son entreprise, sélectionner les acheteurs potentiels, optimiser le prix de vente, piloter et clôturer la cession partielle ou totale, sont les principales missions de ces experts en cession. Les « fees » fixes et variables sont très largement amortis par les plus-values dégagées.